Fedasil – www.brigitteaubert.be http://www.brigitteaubert.be Echevine des Affaires sociales, de la Santé, des Seniors, de la Personne handicapée, de la Concertation CPAS, de l’Urbanisme, des Travaux Bâtiments et Conseillère provinciale Mon, 18 Jan 2021 10:54:26 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.1.1 Pour enfin discerner le vrai du faux http://www.brigitteaubert.be/pour-enfin-discerner-le-vrai-du-faux/ http://www.brigitteaubert.be/pour-enfin-discerner-le-vrai-du-faux/#respond Tue, 19 Jan 2016 13:06:04 +0000 http://www.brigitteaubert.be/?p=427 Pour faire face à la rumeur, quoi de mieux que d’informer ? Tel était le but de la soirée de ce vendredi soir à la MJ La Ruche. Les Mouscronnois et plus particulièrement les riverains du Tuquet y étaient conviés.

Plus de 200 personnes ont participé à cette réunion. Parmi eux des riverains, mais aussi des bénévoles du Refuge et des figures de la ville. Globalement la soirée s’est bien déroulée, sans animosité flagrante, ni débat houleux. Les personnes relayant des propos durs et parfois haineux sur les réseaux sociaux avaient, semble-t-il, choisi de ne pas y participer.

Pour commencer, la juriste Anne-Sophie Rogghe a rappelé que « l’Asile est un droit. La Belgique est dans l’obligation d’accueillir, comme elle l’a ratifié dans la Convention de Genève ». La juriste a également abordé le fantasme de l’argent : « Les migrants ne reçoivent pas d’aide financière, mais bien une aide matérielle. Le financement de Fedasil ne représente d’ailleurs que 0,15 % du budget total de la Belgique », insiste-t-elle.

Un comité de riverains

C’est l’échevine Brigitte Aubert a pris la parole pour la ville : « On nous a reproché le manque d’informations. Mais on ne disposait pas de ces informations. La communication n’a pu se faire que lors des premières arrivées ». Elle s’est également réjouie du partenariat avec le réseau Mouscron Terre d’Accueil et a chaudement remercié les bénévoles. Justine Van Gysel, la coordinatrice de la sécurité locale, a ensuite présenté les tâches menées par la ville. « Il a fallu trouver un équilibre entre la sécurité et le « vivre ensemble ». Plusieurs groupes de travail ont été formés », a-t-elle expliqué. Pour assurer ce « vivre ensemble », il y a, entre autres, un passage plus fréquent des agents de propreté dans le quartier, une collaboration avec les écoles, tous réseaux confondus, pour organiser la scolarité des petits réfugiés, un groupe de travail « santé » afin de gérer les risques sanitaires et éviter l’engorgement des urgences du CHM, etc. Par ailleurs, « un comité de riverains a été mis en place avec des personnes « pour », des « contre » et des personnes inquiètes. Ce comité est un interlocuteur privilégié » . On apprend également que, dans une logique d’intégration, des réfugiés peuvent accéder à certains spectacles incomplets du centre culturel ou bien prendre part à des activités sportives. Enfin, un gros volet est dédié à la sécurité. La police échange avec le centre d’accueil afin de signaler les éventuels troubles.

Ensuite, le public pouvait adresser ses questions. Un papa a, par exemple, pris la parole : « J’entends que les réfugiés peuvent accéder à des spectacles et des loisirs gratuitement, alors que moi-même je ne peux pas l’offrir à mes enfants » , s’exclame-t-il. Ce à quoi la ville a répondu que les frais de participation, tant à la culture qu’au sport, ne sont pas gratuits mais pris en charge par Bridgestock, l’opérateur du Refuge.

Bientôt des portes ouvertes

D’autres personnes ont appuyé le fait que si les « rumeurs les plus folles » circulaient, c’était peut-être « parce qu’il y a une volonté de trop museler la vie du centre d’accueil » . Bridgestock a rappelé que la vie du centre n’en était qu’à ses débuts, mais que des portes ouvertes seraient bientôt organisées. Enfin, plusieurs s’interrogeaient sur « l’après Refuge », « que deviendront toutes ces personnes ? ». « Le temps de la procédure est incertain, on peut s’attendre à des retards », explique A.-S. Rogghe. Dès lors que leur demande d’asile sera reconnue, ils auront trois mois pour trouver un logement et s’installer (à Mouscron ou ailleurs en Belgique). Ils bénéficieront d’aides du CPAS et auront accès à l’emploi. « Ceux qui n’obtiennent pas l’asile retourneront au pays ou resteront en Belgique, mais avec un statut de sans-papiers. La question se pose pour toutes ces personnes », admet la juriste qui a toutefois rappelé que de nombreux sans papiers évoluent déjà dans notre société. « Les adultes rasent les murs, mais les enfants ont le droit d’aller à l’école » .

NORD ECLAIR – Bérénice Vanneste – 17 janvier 2016

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Au chevet des réfugiés malades http://www.brigitteaubert.be/au-chevet-des-refugies-malades/ http://www.brigitteaubert.be/au-chevet-des-refugies-malades/#respond Wed, 09 Dec 2015 09:38:12 +0000 http://www.brigitteaubert.be/?p=412 «Il n’y a pas de régime de faveur pour les quelque 300 migrants actuellement hébergés à l’ancienne clinique du Refuge, prévient d’emblée l’échevine des Affaires sociales. Mouscron a une partie de sa population fragilisée et précarisée qui bénéficie de la même attention de la part des autorités. Mais on ne peut pas rester insensible au sort de ces personnes qui humanisent d’un coup la problématique de l’accueil de réfugiés.» Dès le premier soir, il y a deux semaines, Brigitte Aubert était au Tuquet pour accueillir les premiers arrivants. Des instants de grande émotion dont elle se souvient et qui l’étreignent à chacun de ses séjours sur place. «Voir ces visages éreintés sortir du car, des bébés agrippés aux bras de leur maman, des familles harassées, ça fait un choc. Oui, j’ai été émue et je le suis encore.» Effectivement, l’urgence de solidarité envers ces survivants saute à la gorge. Les mouvements associatifs locaux comme Ecovie et Terre d’accueil ont rapidement pris les choses en main tandis que les Irlandais de Bridgestock, mandatés par Fedasil, s’occupent de l’intendance générale. Mais le problème des soins de santé est crucial car le recrutement de médecins ou d’infirmiers est quasi-mission impossible. «Bridgestock a un gros souci d’engagement de professionnels de la santé. Du coup, les généralistes et les infirmiers de Mouscron dépannent», assure le bourgmestre Alfred Gadenne, référent de la commune. L’échevine Aubert, infirmière de formation, a également la santé et l’urbanisme dans ses attributions, ce qui la place en première ligne dans la gestion délicate du dossier des migrants. «Je seconde le bourgmestre et dès l’annonce de Fedasil d’ouvrir un centre d’accueil à Mouscron, je me suis impliquée dans les conditions urbanistiques du bâtiment et les travaux de mise en conformité sécuritaire. Je veille à entretenir de bons contacts avec les pompiers et les responsables de Bridgestock.»

Une centaine d’enfants

Actuellement, près de trois cents personnes originaires de Syrie, d’Afghanistan, de Syrie ainsi que des Roms sont hébergés à Mouscron. Parmi eux, de nombreuses familles de 4 ou 5 personnes. «Nous avons 43 petits de 0 à 3 ans et une naissance est attendue prochainement. La maman est enceinte de 32 semaines. Au total, il y a une centaine d’enfants ce qui représente un tiers de la population accueillie», confie Brigitte Aubert. Beaucoup ont actuellement besoin de soins. Les nourrissons, trop longtemps restés dans des langes humides, souffrent de mycose du fessier. Des personnes âgées sont épileptiques ou diabétiques. D’autres ont des problèmes dentaires. Certains des difficultés respiratoires. Le besoin de médecins, d’infirmiers des deux sexes et pharmaciens est donc urgent. «En attendant la régularisation administrative de ces gens démunis, des professionnels de Mouscron ont spontanément proposé leurs services. Des généralistes et des infirmières à domicile sont déjà allés sur place mais à terme, il faudra mettre en place une antenne médicale. Je trouve même que l’engagement d’un psychologue serait positif mais cela n’est pas du ressort de la commune. Deux responsables de Fedasil du secteur des soins ont participé à une réunion afin de répondre à l’urgence sanitaire mais il faut un peu de temps. Les réfugiés de Mouscron ne sont pas encore en ordre de mutuelle.» En compensation, l’afflux de réfugiés au pays des Hurlus devrait être provisoirement interrompu. Car des travaux ont encore lieu sur le site et les manquements actuels, tant qu’ils ne sont pas résolus, ne permettent pas un accueil favorable.

Mais dès janvier, de nouvelles arrivées sont programmées jusqu’à atteindre les 600 réfugiés.

Catherine Bastin

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