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Condorcet : « Si cela n’avait pas été Mouscron, on serait déjà partis ! »

Le collège communal travaille toujours sur le dossier de l’école de la place de la Justice. Il a su se montrer convainquant avec le député Hustache.

En septembre prochain, c’est une nouvelle rentrée qui se fera au sein de la Haute École Provinciale de Hainaut – Condorcet. Un bâtiment à l’état de décrépitude que regrettent étudiants comme professeurs depuis plusieurs années et qu’ils dénonçaient encore en mars dernier au travers de nos colonnes. Cela ne dort toutefois pas en coulisses: une partie du collège communal a en effet rencontré le député provincial Serge Hustache, voici quelques jours. Le moins que l’on puisse écrire, c’est que les nouvelles se veulent toujours rassurantes comme le confirme Alfred Gadenne:«Nous l’avons rencontré et cela s’est très bien passé. Il a dit qu’il avait compris le message de la Ville et qu’il ferait tout pour maintenir l’école à Mouscron, même si cela serait plus facile de partir à Tournai mais on ne part pas comme cela en ayant un bail emphytéotique… Bien sûr, face à l’état du bâtiment, des solutions devront être trouvées. En tout cas, c’est super pour nous et pour les professeurs comme les élèves qui sont venus défendre le dossier dans mon bureau».

Trop peu de provincial à Mouscron, un facteur décisif

Venu en l’hôtel de ville avec des nouvelles rassurantes pour le moment, M. Hustache confirme que «la rencontre s’est déroulée dans un excellent climat. Nous nous sommes parlés de façon très cordiale et j’ai bien compris l’intérêt pour la Ville à ce que nous restions puisqu’elle l’a réitéré. Nous n’avions d’ailleurs pas mal pris le fait que le conseil prenne une motion…»

Par divers facteurs, le député confirme qu’il serait effectivement plus simple de tout transférer sur Tournai et que c’est la volonté et la motivation du collège qui pèsent essentiellement dans la balance. «La raison voudrait que l’on quitte Mouscron. Si c’était n’importe où ailleurs, on serait déjà partis car il y a déjà assez d’institutions mais, objectivement, il y a très peu de choses sur Mouscron. L’argument de la Ville a de la valeur. C’est pour cela que le choix de partir n’est pas irrévocable mais il faut prendre une décision car la situation ne peut plus pourrir durant des années encore. Je me suis engagé pour une décision définitive pour 2016.»

Cette rencontre entre M. Hustache et des membres du collège fut l’occasion d’expliquer «pourquoi nous avons été amenés à réfléchir à des solutions car il ne s’agit  » que  » de 120 à 130 élèves, que la décision n’est donc pas facile à prendre et qu’on ne peut effectivement pas partir sans étudier différentes solutions».

Le paramètre financier est déterminant dans ce dossier

S’il s’agit d’un dossier aussi compliqué, c’est parce qu’il y a plusieurs paramètres qui interfèrent. «Le bâtiment ne nous appartient pas. Il est la propriété de la Communauté française qui a la volonté de le reprendre mais notre bail court encore pour vingt ou trente ans. Si nous négocions pour le quitter, nous craignons que la Communauté française ne nous demande de le remettre dans l’état dans lequel nous l’avons hérité il y a quinze ans… mais qui était déjà triste! A ce propos, une chose est incontestable: la Province apporte une grande importance à l’état de ses bâtiments au point que nous en sommes parfois jalousés et rien que pour cela, la situation nous ennuie. On a d’ailleurs fait des travaux à Condorcet comme la cour réalisée en deux phases pour un budget total de 140 000€ tout de même. Il faut aussi savoir que faire des travaux au bâtiment mouscronnois aura un coût élevé et que ce serait effectivement plus simple de regrouper les quatre sections sur un seul site à Tournai… La question reste donc posée et je suis donc bien conscient de la volonté communale. Il est important au niveau de la Province de répondre à des souhaits mais en fonction de nos possibilités financières» continue M. Hustache.

Bref, la porte n’est pas fermée mais ses charnières restent bien huilées et un petit coup de vent pourrait toutefois la claquer à jamais.

Un travail avec MM. Aubert et Farvacque à l’avenir…

À quel calendrier s’attendre désormais? «Mouscron a deux conseillers provinciaux, à savoir Brigitte Aubert et Guillaume Farvacque. Ce seront les relais. On devrait avoir une réunion en octobre afin d’objectiver de nouveau la situation avec les services techniques notamment.»

LE COURRIER • Thomas TURILLON – 23 juillet 2014

A propos Brigitte Aubert

Brigitte Aubert
Bourgmestre de la ville de Mouscron en charge de l'Administration générale, de la Police, des Pompiers/Service Incendie, des Associations patriotiques, des Affaires sociales et de la santé, des Séniors, des Personnes handicapées, de l'Urbanisme, de l'Agriculture et Conseillère Provinciale

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